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Caneton des îles...

29 septembre 2010

Sorry...

... we're closed!

A présent, rejoignez-nous ici: http://les-carabistouilles.fr

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28 octobre 2008

Oyez, oyez bonnes gens !

Sick, sad world!

Le monde de la piraterie n'est plus...
Les îles n'apparaissent plus sur aucune carte...
Great Teacher Onizukette a perdu sa voix...

Fichtre! "Il pleut sur mon coeur"...

Que nenni! Caneton des îles a simplement déménagé!
Le monde mêlé de la piraterie, d'Onizukette et des divers îlots de sa vie ne lui convenait plus...


Retrouvez-le désormais ici --> http://les-carabistouilles.fr

(Plusieurs articles -notamment sur le cinéma- de l'ancien blog apparaissent sur le nouveau)

18 février 2008

Victor, ce grand visionnaire...

Ci-dessous, vous lirez (avec plaisir j'en suis sûre) des extrait de Napoléon Le Petit écrit par Victor Hugo...
Hugo écrit ici sur Napoléon III qu'il abhorrait et non sur Napoléon Ier pour qui il avait du respect.

Bien entendu, toute ressemblance avec un homme d'Etat actuel et son gouvernement n'est que pure coïncidence.
Qui a dit que l'Histoire se répète?

PS: pour ceux et celles qui n'auraient pas le courage de tout lire, lisez au moins les passages en gras...



Victor Hugo, Napoléon Le Petit (extraits)



caricatureLouis Bonaparte est un homme de moyenne taille, […] c’est un personnage vulgaire, puéril, théâtral et vain. Certes, ce cerveau est trouble, ce cerveau a des lacunes, mais on peut y déchiffrer par endroits plusieurs pensées de suite et suffisamment enchaînées. C’est un livre où il y a des pages arrachées. A tout moment quelque chose manque. Louis Bonaparte a une idée fixe, mais une idée fixe n’est pas l’idiotisme. Il sait ce qu’il veut, et il y va. A travers la justice, à travers la loi, à travers la raison, à travers l’honnêteté, à travers l’humanité, soit, mais il y va. Ce n’est pas un idiot. C’est tout simplement un homme d’un autre temps que le nôtre. Il semble absurde et fou parce qu’il est dépareillé.

Seulement il oublie ou il ignore qu’au temps où nous sommes, ses actions auront à traverser ces grands effluves de moralité humaine dégagés par nos trois siècles lettrés et par la révolution française, et que, dans ce milieu, ses actions prendront leur vraie figure et apparaîtront ce qu’elles sont, hideuses.

M. Louis Bonaparte se laisse volontiers entrevoir socialiste. Il sent qu’il y a là pour lui une sorte de champ vague, exploitable à l’ambition. Alors il ne parle pas, il ment. Cet homme ment comme les autres hommes respirent. Il annonce une intention honnête, prenez garde ; il affirme, méfiez vous ; il fait un serment, tremblez. Machiavel a fait des petits.

Annoncer une énormité dont le monde se récrie, la désavouer avec indignation, jurer ses grands dieux, se déclarer honnête homme, puis au moment où l’on se rassure et où l’on rit de l’énormité en question, l’exécuter.

On est de son cercle intime ; il laisse entrevoir un projet qui semble, non immoral, on n’y regarde pas de si près, mais insensé et dangereux, et dangereux pour lui-même ; on élève des objections ; il écoute, ne répond pas, cède quelquefois pour deux ou trois jours, puis reprend son dessein, et fait sa volonté.

Grâce à cette façon de faire, il a toujours à son service l’inattendu, grande force ; et, ne rencontrant en lui-même aucun obstacle intérieur dans ce que les autres hommes appellent conscience, il pousse son dessein, n’importe à travers quoi, nous l’avons dit, n’importe sur quoi, et touche son but.

Il recule quelquefois, non devant l’effet moral de ses actes, mais devant l’effet matériel.

Dans ses entreprises il a besoin d’aides et de collaborateurs ; il lui faut ce qu’il appelle lui-même "des hommes". Diogène les cherchait tenant une lanterne, lui il les cherche un billet de banque à la main. Il les trouve. De certains côtés de la nature humaine produisent toute une espèce de personnages dont il est le centre naturel et qui se groupent nécessairement autour de lui selon cette mystérieuse loi de gravitation qui ne régit pas moins l’être moral que l’atome cosmique.

Aujourd’hui il en est environné, ces hommes lui font cour et cortège ; ils mêlent leur rayonnement au sien. A de certaines époques de l’histoire, il y a des pléiades de grands hommes ; à d’autres époques, il y a des pléiades de chenapans.

M. Louis Bonaparte a réussi. Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort, et tous ces hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que de la honte.

En attendant, depuis sept mois, il s’étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, pris des millions, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue ; il s’est épanoui dans sa laideur à une loge d’Opéra…

Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas…. Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît […] dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habileté, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clefs bien faites. Tout est là. … Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète.

Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l’assaisonnait de cette façon.

Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit, et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve si énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise. On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l’aventure et l’aventurier, […] on ne trouve au fond de l’homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l’argent. La ruse : nous avons caractérisé déjà ce grand côté de Louis Bonaparte, mais il est utile d’y insister.

Le 27 novembre 1848, il disait à ses concitoyens dans son manifeste : "Je me sens obligé de vous faire connaître mes sentiments et mes principes. Il ne faut pas qu’il y ait d’équivoque entre vous et moi. Je ne suis pas un ambitieux... Élevé dans les pays libres, à l’école du malheur, je resterai toujours fidèle aux devoirs que m’imposeront vos suffrages et les volontés de l’Assemblée. Je mettrai mon honneur à laisser, au bout de quatre ans, à mon successeur, le pouvoir affermi, la liberté intacte, un progrès réel accompli."

Depuis trente-six ans il y avait en France toutes sortes de choses pernicieuses : cette "sonorité", la tribune ; ce vacarme, la presse ; cette insolence, la pensée ; cet abus criant, la liberté ; il est venu, lui, et à la place de la tribune il a mis le sénat ; à la place de la presse, la censure ; à la place de la pensée, l’ineptie ; à la place de la liberté, le sabre ; et de par le sabre, la censure, l’ineptie et le sénat, la France est sauvée ! Sauvée, bravo ! et de qui, je le répète ? d’elle-même ; car, qu’était-ce que la France, s’il vous plaît ? c’était une peuplade de pillards, de voleurs, de jacques, d’assassins et de démagogues.

Il a fallu la lier, cette forcenée, cette France, et c’est M. Bonaparte Louis qui lui a mis les poucettes. Maintenant elle est au cachot, à la diète, au pain et à l’eau, punie, humiliée, garrottée, sous bonne garde ; soyez tranquilles, le sieur Bonaparte, gendarme à la résidence de l’Élysée, en répond à l’Europe ; il en fait son affaire ; cette misérable France a la camisole de force, et si elle bouge :... - Ah ! qu’est-ce que c’est que ce spectacle-là ? qu’est-ce que c’est que ce rêve-là ? qu’est-ce que c’est que ce cauchemar-là ? d’un côté une nation, la première des nations, et de l’autre un homme, le dernier des hommes, et voilà ce que cet homme fait à cette nation ! Quoi ! il la foule aux pieds, il lui rit au nez, il la raille, il la brave, il la nie, il l’insulte, il la bafoue ! Quoi ! il dit : il n’y a que moi ! Quoi ! dans ce pays de France où l’on ne pourrait pas souffleter un homme, on peut souffleter le peuple ! Ah ! quelle abominable honte !

Chaque fois que M. Bonaparte crache, il faut que tous les visages s’essuient ! Et cela pourrait durer ! et vous me dites que cela durera ! non ! non ! non ! par tout le sang que nous avons tous dans les veines, non ! cela ne durera pas ! Ah ! si cela durait, c’est qu’en effet il n’y aurait pas de Dieu dans le ciel, ou qu’il n’y aurait plus de France sur la terre ! [...]

Il restera mesquin, […] il ne sera jamais que le tyran pygmée d’un grand peuple. […] un batteur de grosse caisse des Champs-Elysées… L’acabit de l’individu se refuse de fond en comble à la grandeur, même dans l’infamie. Faire hausser les épaules au genre humain, ce sera sa destinée. […] Il sera hideux, et il restera ridicule. Voilà tout. L’histoire rit et foudroie. […] L’historien ne pourra que le mener à la postérité par l’oreille.

L’homme une fois déshabillé du succès, le piédestal ôté, la poussière tombée, le clinquant et l’oripeau et le grand sabre détachés, le pauvre petit squelette mis à nu et grelottant, peut-on s’imaginer rien de plus chétif et de plus piteux ?

L’histoire a ses tigres. […] Elle ne mêle pas avec eux les chacals. Je ne sais quelle gangrène de prospérité matérielle menace de faire tomber l’honnêteté publique en pourriture.

Ma foi ! vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l’argent ; c’est ignoble, mais c’est excellent ; un scrupule de moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux ! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte, et si l’on peut avoir une concession de chemins en France ou de terrains en Afrique, on demande une place.

C’est à qui fera ce trafic de soi-même le plus cyniquement, et parmi ces êtres il y a des jeunes gens qui ont l’oeil pur et limpide et toute l’apparence de l’âge généreux, et il y a des vieillards qui n’ont qu’une peur, c’est que la place sollicitée ne leur arrive pas à temps et qu’ils ne parviennent pas à se déshonorer avant de mourir. L’un se donnerait pour une préfecture, l’autre pour une recette, l’autre pour un consulat, l’autre veut un bureau de tabac, l’autre veut une ambassade. Tous veulent de l’argent, ceux-ci moins, ceux-ci plus, car c’est au traitement qu’on songe, non à la fonction. Chacun tend la main. Tous s’offrent. Un de ces jours on établira un essayeur de consciences à la monnaie. Les mots indépendance, affranchissement, progrès, orgueil populaire, fierté nationale, grandeur française, on ne peut plus les prononcer en France. Chut ! ces mots-là font trop de bruit ; marchons sur la pointe du pied et parlons bas. Nous sommes dans la chambre d’un malade.

Et la liberté de la presse ! Qu’en dire ? N’est-il pas dérisoire seulement de prononcer ce mot ? Cette presse libre, honneur de l’esprit français, clarté de tous les points à la fois sur toutes les questions, éveil perpétuel de la nation, où est-elle ?

- Qu’est-ce que c’est que cet homme ?
- C’est le chef, c’est le maître. Tout le monde lui obéit.
- Ah ! tout le monde le respecte alors ?
- Non, tout le monde le méprise.
- O situation ! Cet homme de ruse, cet homme de force, cet homme de mensonge, cet homme de succès, cet homme de malheur !

Oui, quelquefois, aux paroles superbes qui lui échappent, à le voir adresser d’incroyables appels à la postérité, à cette postérité qui frémira d’horreur et de colère devant lui, à l’entendre parler avec aplomb de sa "légitimité"et de sa "mission", on serait presque tenté de croire qu’il en est venu à se prendre lui-même en haute considération et que la tête lui a tourné au point qu’il ne s’aperçoit plus de ce qu’il est ni de ce qu’il fait.

Il croit à l’adhésion des prolétaires, il croit à la bonne volonté des rois, il croit à la fête des aigles, il croit aux harangues du conseil d’état, il croit aux bénédictions des évêques, il croit au serment qu’il s’est fait jurer…

5 septembre 2007

En passant...

Au fait, j'ai reçu il y a peu mon avis officiel de titularisation.
Autrement dit: je suis prof pour de vrai! Ou plutôt, je suis un guide spirituel officiel, une "onizukette tutrélarisée".

5 septembre 2007

Demain, c'est la rentrée

Great Teacher reprend du service!
Demain, c'est la rentrée pour de vrai, avec de vrais élèves!
...La pression monte...ou plutôt le trac...

Cette année, je fais ma rentrée au lycée du Bugey à Belley. Au programme: 2 classes de Première S et 1 classe de BTS Gestion de PME et de PMI...3 classes à examen pour toute l'année scolaire, ça ne rigole pas!
Le BTS, c'est tout nouveau pour moi et ça n'est pas vraiment du français ou de la littérature: c'est un cours de Culture Générale et Expression. Le programme semble très intéressant, ça me plait bien...Néanmoins, les travaux d'écriture ne me sont pas familiers et il va falloir que j'enseigne ce que je ne maîtrise pas moi-même...Bref, ça va être rock'n'roll! Je vais sans doute apprendre autant de choses que mes élèves...
Ces 3 classes correspondent à un temps partiel. Je n'ai pas encore de complément de service...Soit le Rectorat m'affecte dans un autre établissement, soit je fais quelques heures de TPE (Travaux Pratiques Encadrés) avec les Terminales et/ou d'études dirigées dans mon lycée...
Quoiqu'il en soit, je suis très très contente d'avoir des classes à l'année! Et cerise sur le gateau: ce sont de petites classes: 10 élèves pour les BTS (10 filles, dont une qui a mon âge!), 24 et 20 pour mes Premières. Etant donné que je mets encore un temps démesuré pour corriger les copies, ces petits effectifs me conviennent parfaitement! Malgré tout, je pense que je ne vais pas chômer...

Comme mon emploi du temps n'est pas définitif, comme je ne sais pas encore si je serai uniquement sur Belley et comme le co-voiturage fonctionne bien dans mon lycée, et sur les conseils de mon CPE (Conseiller Principal d'Education), je pense rester sur Lyon...Je ne vais pas non plus faire des allers-retours tous les jours, je logerai quelques soirs à l'Internat du lycée...Et pour Lyon, il faudra que je trouve un petit studio...A voir!
Je crois que je ne vais pas m'ennuyer cette année!!!

Je vous souhaite à tous une bonne année scolaire à venir et une bonne année tout court!

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5 juillet 2007

Onizukette dans la cambrousse...

Avez-vous déjà vu un vilain petit canard passer de la banlieue à la campagne?
Si non, vous le verrez en septembre!
gto2
Eh oui, voici les dernières nouvelles de mon affectation (en attente des prochaines):
Je suis affectée dans l'Ain Sud (Montluel, Ambérieu, Belley, etc) en tant que TZR, c'est-à-dire Titulaire de Zone de Remplacement.
Faire des remplacements, c'est le lot des jeunes titulaires pour les 5 premières années (en moyenne). Je m'y étais préparée...
Ca a des avantages comme celui de voir et intégrer divers établissements, divers milieux également...avant de s'encroûter pour 20 ans dans un même établissement.
Ca a aussi des inconvénients: ne pas suivre les élèves sur le long terme, ne pas s'investir dans les projets d'établissements, etc...

En trois mots, l'année à venir va être "rock'n'roll"!
Surtout que l'Ain Sud est trèèèèèès mal desservi par les transports publics et que je n'ai pas de voiture...hihihi!
C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai demandé au Rectorat de me donner un long remplacement (à l'année si possible). Est-ce que le Rectorat aura pitié de moi? Pas sûr...Généralement, il se fiche bien des situations comme la mienne! Mais bon, qui ne tente rien n'a rien!

Les dés sont jetés...
Suite à partir du 11 juillet...et jusqu'à fin août/début septembre (non non, vos yeux ne vous trompent pas! On peut avoir notre affectation la veille de la rentrée!)

29 juin 2007

Comme quoi...

Je deviens vraiment grave!
Je rêve de mes élèves la nuit!!! Ca m'arrivait déjà de rêver d'eux pendant l'année, après tout, je les voyais toute la semaine...Mais là, c'est les vacances! Nom d'un chien!!!
Enfin, c'est simplement parce qu'ils me manquent...On s'attache vite à ces petites bêtes-là! (non non, pas d'inquiétude, je sais que ce sont des êtres humains!)

Ah tiens, j'ai une élève qui m'a écrit un mail :) Elle voulait savoir si je passais de bonnes vacances, etc...C'est mignon!

29 juin 2007

Onizukette en force!

Cela n'est pas encore officiel mais ça ne saurait tarder à présent...D'ici courant septembre.
Les commissions de validation de l'IUFM sont passées, les jurys de titularisation également. Je n'ai pas eu d'inspection supplémentaire. Les cours à l'IUFM sont (enfin) finis. Le lycée, c'est fini aussi.
Conclusion: je suis titularisée!

Champagne!
Pendant plusieurs semaines, j'ai réellement eu des doutes, tout du moins des inquiétudes...

On peut donc dire que je suis Prof!
Bon, pour tout vous dire, je me sens pas "prof"...Plutôt un guide, un éveilleur...C'est peut-être pompeux, prétentieux ou je ne sais quoi d'autre, mais c'est comme ça que je ressens ce métier: éveiller les consciences, ouvrir les gamins au monde, etc...Le tout par le biais du Français bien sûr!
Après tout, la littérature, de quoi ça parle? Du monde, des autres, des relations humaines, de tout ce qui touche l'être humain! Et ce qui touchait l'être humain durant l'Antiquité, le touchait aussi au 17ème siècle et nous touche encore aujourd'hui...Bien que les contextes changent (quoique)...

Bref, je ne vais pas m'étendre davantage sur le sujet...(avec la fatigue, je ne voudrais pas dire trop de sottises!)
Disons simplement que je suis à présent un guide spirituel, un éveilleur titulaire! (ou "tutrélaire" pour reprendre les mots d'Eikichi Onizuka, un prof stagiaire pas comme les autres).


PS: Onizuka est le héros du manga G.T.O., Great Teacher Onizuka. Je fais souvent des références à ce personnage, il est très drôle et hors du commun...Un modèle à ne pas suivre mais que j'aimerais suivre néanmoins! Enfin pas pour tout...
C'est aussi pour ça que je me suis rebaptisée "Onizukette": j'aime bien l'idée de me dire que je suis une prof un peu "rock'n'roll"...Enfin, j'essaie de l'être! Et ça a assez bien fonctionné cette année (dans l'ensemble). :)

7 juin 2007

c'est fini...

Et voilà, mon année au lycée touche à sa fin!
J'ai presque envie de dire: "c'est déjà fini?!".
D'un côté, je commençais à vraiment fatiguer: trop de pression de l'iufm, élèves énervés et sous pression également ou, au contraire, trop amorphes, et du travail par-dessus la tête (bien que le rythme se soit adouci ces derniers temps).

Mercredi dernier, je l'ai déjà évoqué, j'ai raté mon dernier cours en classe entière.
Comme je m'y attendais et comme on me l'avait dit, cette semaine, je n'ai eu que les élèves les plus valeureux...Enfin, tout est relatif, certains étaient "obligés" de venir! Papa et Maman veillent au grain...J'ai donc eu 8 élèves cette semaine, ce qui est énorme comparé aux 1 ou 2 élèves méritants d'autres classes!
J'ai profité de ces 6 heures de cours pour revoir à fond (ou presque) les méthodes des travaux d'écriture du bac, pour donner des fiches-clés à mes gamins, etc etc etc.
Ca a été une semaine très cool: pas de pression, pas de tension...Que du bon!
Comme ils étaient tout mignons, je leur ai offert jus de fruits et croissants le mardi à 8h! D'autres avaient amené des bonbons!
Et hier, je leur ai dit "adieux!", j'étais toute triste...Ils m'ont offert une boîte de Ferrerro...C'est tout mignon (ça aussi)...

Ca me fait un réel pincement au coeur de me dire que c'est fini, que je ne les verrai plus, etc...A les voir 7h par semaine, on finit par s'attacher..................Et même s'ils sont parfois pénibles voire très chiants, je les adore!

Bref, à mes 8 élèves, j'ai pu faire mes adieux de vive voix, bien évidemment accompagnés d'encouragements, de remerciements, etc etc etc.
Aux autres et pour ceux dont j'avais le mail, j'ai écrit un message. Je leur ai envoyé une bibliographie (lectures qui allient "savoir, utilité et plaisir"; lectures de "pur plaisir"; lectures BD) et j'en ai bien sûr profité pour ajouter un petit mot d'encouragements: bonne chance pour l'année prochaine, plein de bonheur, ne pas se laisser dépasser et décourager par les obstacles, persévérer, etc...


Et des élèves m'ont répondu!
Voici leurs petits mots - en respectant leur orthographe - (comment ne pas fondre???):
Mélanie:

"Moi oshii je vous souhaite "tout le bonheur du monde" LOL
Puis beh juste pour vous dire que cette année avec vous c'était super rien à
dire ^^
J'espère que vous resterez comme vous etes parce que sérieu madame même si
c'était votre première année franchement vous etes une super prof =b
Enfin bref juste pour vous dire ça parce que jpence qu'on vous a pas assez
remerciée ^^
Jvous fais de gros bizouXx =Xx"


Ludivine:
"Merci pour votre message d'encouragement, pour cette année et pour tout ce
que vous m avez appris,grâce à vous je commence à aimer le français et la
lecture, j'envisage même une filiere L après ma deuxieme seconde.Je vous
souhaite à vous aussi tout le bonheur du monde et du courage pour votre
métier et j'espère que vos futures classes seront moins pénibles que nous
l'avons été."



Je vous garantis que ça fait plaisir et que mes petits gamins vont me manquer!
Jusqu'aux prochaines classes...Mais ça ne sera pas la même chose, là, c'était ma première! :)

Et pour que vous puissiez mettre des visages sur mes X, Y, Z et les autres, voici une "photo de classe": seconde2 On ne voit pas grand chose si ce n'est qu'ils ne sont pas stressés...X et Y se tiennent au fond à droite: X c'est le black, Y celui en maillot de foot bleu foncé.

1 juin 2007

Comment rater son "dernier" cours en 3 leçons...

Mercredi dernier, j'avais mon dernier cours en classe entière avec mes secondes...Snifff...(La semaine prochaine, j'ai cours, mais seuls les motivés seront là, puisque tous les conseils, bulletins, etc seront faits).

Les élèves m'avaient réclamé un film et je n'y voyais pas d'inconvénients (d'autant plus qu'on avait 2h de cours).
La veille, on avait bossé sur une lettre des Liaisons dangereuses, je me suis donc dit que la version 2000 des Liaisons (Cruel Intentions) leur plairait!

J'ai emprunté la VHS de ma petite soeur et je leur ai mis le film...

1ère leçon: ne surtout pas diffuser un film que l'on n'a pas revu récemment! L'horreur, j'avais trop honte!!! Je me souvenais pas que le vocabulaire était si cru, si vulgaire! J'ai cru tomber dans les vappes! Au bout de 15/20mn, j'ai tout stoppé! Je crois que beaucoup de filles se sont senties gênées...et il y avait de quoi!

2ème leçon: prévoir autre chose au besoin...Je n'avais rien prévu à part un petit coup à boire et trois chips à manger!

3ème leçon: ne pas gérer la dernière heure...Une élève a proposé un petit bac, pas de problème, c'est sympa et instructif! Sauf que les élèves étaient un peu trop à fond et qu'ils n'en avaient rien à fiche de moi...

Bref, 10mn avant la sonnerie, je les ai virés avec un: "dégagez! je veux plus vous voir!"...J'en pouvais plus...
C'est vraiment dommage..................................................................J'ai raté mon dernier jour et je suis bien dégoutée...D'autant plus que je les verrai plus.................

Je crois même que mon X et mon Y vont me manquer...Allez, soyons honnête, je ne le crois pas, j'en suis sûre! Et je peux vous dire qu'au fond de moi, ils font partie de mes chouchous...(je sais, avoir des chouchous, c'est très mal, mais comment ne pas en avoir??? Et promis, je n'ai pas fait de favoritisme, au contraire!)

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